Les mots retors
J’allais, nonchalante, sûre de moi et gorgée d’espoir
Pleine d’entrain, bien calé sous le bras mon sens du devoir
Franchir la porte de la grande école des correcteurs
Certaine du plaisir qui dévorerait bientôt mes heures
Le piège, tapi à l’ombre des bosquets, je ne l’avais pas vu
Je pensais être celle qui traque, les fautes et malentendus
Mais c’est bien moi qui fus prise à la gorge par le doute
Quand tant de signes et vilains mots se mirent sur ma route
Les attrapant au vol, bien décidée à en obtenir des aveux
Je les torturai jour et nuit, je les voulais moins capricieux
Alors se révéla un nouveau monde, un terrain d’entente
Et dans cette forêt de règles luxuriante, je posai enfin ma tente !
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